Jardins de femmes
 

Les jardinières du Gulmu travaillent toujours en groupe sur un terrain collectif proche d'un point d'eau. Le jardinage permet aux femmes d'améliorer leur condition de vie en apportant une alimentation variée et équilibrée à leur famille. Elle vendent aussi une partie de leur production pour avoir un petit revenu.
L'apprentissage des techniques de jardinage est rapide, le travail n'est pas trop pénible et le matériel peu coûteux à entretenir. Un jardin demande surtout du temps, des soins et de la motivation !

 

Toutes ces caractéristiques font que de plus en plus de femmes se rassemblent pour, ensemble, aménager un jardin.
Les jardins s'étendent sur 2500 m² voire 1,5 ha pour les plus grands. Ils sont organisés près d'un point d'eau : étendue d'eau, puits, puisards (puits non busés). Des groupes de 15 à 60 femmes les entretiennent. Elles arrosent au seau ou à l'arrosoir, parfois même avec des bassines ou de simples calebasses.

 

Les principales cultures sont l'oignon et le choux qui sont des ingrédients incontournables de la cuisine locale. Mais les femmes cultivent aussi beaucoup d'aubergines, de tomates, de laitues, et des légumes feuilles (grandes variétés de légumes utilisés pour les sauces). Certaines se lancent même dans de nouvelles productions telles que la pastèque ou le melon !
Les légumes sont vendus directement au village et sur les marchés locaux. Si le prix de vente est trop bas, certains groupes sont équipés de séchoirs solaires et peuvent faire sécher leur production pour mieux la conserver.

 

La pépinière ainsi que l'aménagement du jardin sont gérés collectivement. Chaque femme gère ensuite son petit jardin qu'elle arrosera et nettoyera quotidiennement. Parfois, une partie du jardin est gérée collectivement et le revenu de la production va à l'ensemble du groupe pour l'entretien du matériel. Dans tous les cas, à la fin de la saison de jardinage, chaque femme versera une partie de sa recette pour le groupe afin d'entretenir l'équipement.

 
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