Le grillage est un élément essentiel du jardin car il permet de le protéger des nombreux animaux qui sont laissés sans surveillance à la recherche de nourriture. Une clôture peut être installée en tiges de mil mais elle se dégrade très rapidement car les zébus, moutons ou autres y trouvent un lieu de ravitaillement très intéressant. Ils y puisent donc leur nourriture puis pénètrent tranquillement dans le jardin. C'est pourquoi le grillage supporté par des bois d'eucalyptus est une protection indispensable de tout aménagement durable.

Ils servent à amener l'eau du puits ou de l'étendue d'eau jusqu'à la plante. Cette activité est la plus importante pour les jardinières. Elles passent plusieurs heures par jour à irriguer le jardin car ce moyen de transport d'eau est peu rapide et fatiguant. La capacité des arrosoirs et des seaux est de 10 litres.
Une planche de 10 m² peut demander de 4 à 10 arrosoirs par jour selon la période de végétation et selon le type de plante.

La pioche va servir à préparer les planches de culture. Le sol est laissé en friche, cultivé ou recouvert d'eau pendant la saison pluvieuse. Chaque année, il faudra donc refaire les planches. Chaque jardinière va délimiter sa zone et préparer le sol en commençant par bêcher. Le sol est en général très sec, les femmes arrosent donc la zone juste avant de bêcher mais ce travail demande tout de même un effort très important. Les femmes sont parfois aidées par leur mari ou leurs enfants.

Une fois la planche ameublie, les jardinières l'applatissent en ratissant. La planche doit être bien horizontale pour éviter qu'il y ait des poches d'eau lors de l'arrosage ou pour éviter que toute l'eau s'accumule dans une zone de la planche et laisse ainsi des plantes se dessécher.
Ce travail est fait peu avant le semis. Lors du semis, les jardinières vont recouvrir les semences d'un peu de sable et tasser légèrement le sol à l'aide du râteau.

Les pelles vont principalement servir à ramasser le fumier ou le compost pour le mettre dans des bassines ou dans une brouette.

Les brouettes permettent d'apporter le matériel sur le site et de transporter le fumier, la récolte.

Certains groupes sont équipés de deux séchoirs solaires, un moyen, un grand, qui leur permettent de stocker plus longtemps les légumes. Les légumes sont coupés en fines tranches et placés dans le séchoir pendant un ou plusieurs jours. Les légumes les plus fréquemment séchés sont : la tomate, l'oignon, le gombo et les légumes feuilles. Cependant, ces légumes séchés sont peu commercialisés car ce n'est pas une habitude de la région de consommer des légumes séchés. Ils sont donc directement consommés par les femmes et leur famille.
Les séchoirs sont fabriqués sur place par les soudeurs.

Cette pompe peut être utilisée par une ou deux personnes qui "pédalent" en même temps. Le travail nécessaire au pompage n'est pas très dur, c'est surtout un travail d'endurance. Cette pompe doit être graissée tous les jours. Elle permet d'aspirer jusqu'à 7 m de profondeur avec un débit de 7000 à 8000 litres par heure.
Des tuyaux en PVC permettent de refouler l'eau jusqu'à 150 m sur un terrain plat. Cette pompe à énergie humaine et donc écologique est un moyen simple d'amener l'eau en évitant tous les trajets avec un simple arrosoir et en évitant les frais de carburant d'une motopompe.
Les tuyaux amènent directement l'eau dans les alignements (planches) de légumes ou bien dans un bassin situé au centre du jardin. Cette pompe s'entretient facilement : un peu de mélange karité-huile tous les matins et tout soudeur est capable de la réparer. Elle est de plus en plus utilisée dans la région pour ces différentes raisons.
Deux jardins : Koadifaagou et Walambi ont déjà été équipés de cette pompe.